J’ai eu la chance de pouvoir essayer la nouvelle board de Future Motion : La Onewheel Pint.
Après les succès du Onewheel, Onewheel + et du Onewheel+ XR, Future Motion avait privilégié des upgrade de machine avec plus d’autonomie et de puissance. On s’attendait logiquement lors de leur conférence en mars dernier à une board avec encore plus d’autonomie. Sauf que la société basé sur la côte Ouest nous a présenté une board à contrecourant des pronostiques : La Onewheel Pint.
Un modèle plus compacte et une autonomie moindre que son flagship la Onewheel XR FM ose un pari risqué,mais est-il payant ? Nous allons le découvrir dans ce test.
Tout d’abord quand on découvre la board on s’aperçoit qu’elle est effectivement bien plus petite que ses grandes sœurs. Le gabarit de la Pint est de 69cm de long et 26cm de large. Le flagship de Future Motion fait 72 cm de long et 29 cm de large. Elle dispose d’une autonomie théorique de 13km et une vitesse max de 26km/h. D’un poids de 10kg, elle est nettement plus légère que la XR (13kg). Au niveau des nouveautés elle est équipé de série d’une poignée de transport en nylon, maintenue par une goupille en métal.
la board dispose d’une light bar qui permet de connaitre le niveau de charge de la batterie, si nos pieds sont bien positionné sur le sensor pad et de diagnostiquer les éventuels code erreur. Le switch On/Off est scellé avec un joint en caoutchouc rendant celle-ci plus imperméable aux poussières, mais pas forcément water resistant. La grosse nouveauté est la fonction Simplestop qui permet de descendre plus facilement de la board. J’y reviendrai un peu plus bas.
Le chargeur est ultra compact et se glisse aisément dans un sac ou une poche de hoodie. Comptez 120 minutes pour recharger complétement la Pint contre… 110 minutes pour la XR. La faute au chargeur qui délivre à peine 1.3ah en sortie.
Coté motorisation, nous somme sur le classique HYPERCORE de 750W mais au format plus compact. Il dispose de la même puissance que les autre modèles et du même couple moteur, pas de mauvaise surprise de ce côté, nous avons une board réactive qui répond instantanément aux accélérations / décélérations.
Qui dit petit gabarit dit pneumatique adapté. La Pint est équipé d’un pneu go kart de 10.5 pouces de diamètre et de 4.5 pouces de large. Ce pneu très joueur est plus bombé que le Vega stock, ce qui rend la board encore plus manœuvrable et permet de se faufile dans l’espace urbain, de carver encore plus, sans pour autant être obligé de passer par la case achat d’un pneumatique moins large pour la XR.
Les gros habitués des tricks pourront enchaîné les 180/360° et sex change encore plus facilement. Cette réactivité se ressent encore plus à grande vitesse et on a vite fait de prendre la soupe à la confiance. Le back to reality sera sans appel : on se retrouve en déséquilibre et éjecter de la board. Prudence pour les gros cavers. Un pneu plus étroit et bombé entraine-t-il une perte d’équilibre à l’arrêt ? Pas du tout, grâce à la largeur du deck qui est adapter au profil du pneu et permet une meilleur répartition des masses. L’autonomie théorique de 13km est… Sous-évalué une surprise. Nous sommes plutôt sur du 16/18km avec une batterie de 148wh en NMC, contre 12km avec la OW+ disposant d’une batterie de 130wh.
La grosse feature de ce modèle est la fonction Simplestop qui permet de descendre de la board plus facilement. Sur les modèles actuels, les deux capteurs situés sur l’avant de la board permet de mettre en marche la board. Pour descendre, Il suffit de lever l’avant ou l’arrière du pied quand vous êtes à l’arrêt pour désenclencher automatiquement la board.
Pour certains, cette manœuvre donne des sueurs froides et rebutent les gros débutants qui voudraient se lancer dans l’aventure Onewheel. Le Simplestop permet de simplifier la descente de la board
Elle s’active de la manière suivante : il suffit tout simplement de faire une légère marche arrière pour que celle-ci se désenclenche automatique. L’arrêt se fait de manière fluide et sans à coup. Idéal pour les néophytes et les grands débutant, cette fonctionnalité deviendra gênante pour les habitués.
La majorité des riders de OW ont pour habitude à l’arrêt de faire de léger va et vient en avant et en arrière pour parfois garder l’équilibre.
Si le Simplestop est active, cette habitude aura pour conséquence de couper la board. Passé le stade du « Wow c’est c’est génial » on basculera au bout de quelques kilomètre au « Put*** c’est chiant ». Heureusement, cette fonctionnalité peut être désactive via l’application pour smartphone.
L’absence d’avertisseur sonore lorsqu’on atteint la Vmax est un frein pour certain, mais le Pushback (le fait que le nez de la board se lève pour signaler que l’on a atteint sa vitesse limite) de la Pint est bien plus fort. Donc pas nécessaire
Dans l’ensemble, cette Pint est une réussite. Une bonne autonomie, un design idéal pour du casual commute et une réactivité incroyable. Bien qu’elle soit tout aussi capable d’aller hors des sentiers battus, son côté transportable fait de la ville son terrain de jeu. Elle ira en complément d’un XR si vous ne voulez pas vous trimballer 14kg dans les transport en commun pour aller à votre travail.
Son coté moins massif, plus intuitif et sa fonction Simplestop est idéal pour ceux qui hésite encore à franchir le cap du Onewheel. De nombreux accessoires sont d’ores et déjà disponible : Fender, railguard, bumper multicouleurs et Ultra chargeur vendus à prix d’or.
Mais les fabricants third party sont déjà sur le pied de guerre et nous auront droit prochainement à un pneu Hoosier, flightfins, fender carbone de chez Craft And Ride, sac de transport et autres accessoires à prix plus abordable.
On regrettera un chargeur d’origine à la peine, le fender vendu séparément et l’absence total du custom shaping sur l’application.